Jérémy Florès a remporté à Tahiti la seconde victoire de sa carrière dans l'élite, débutée en 2007. Photo © WSL / Cestari
CT S'il a connu quelques bas depuis le début de sa carrière professionnelle, Jérémy Florès a également tutoyé les sommets à maintes reprises, jusqu'à sa victoire homérique, ce mardi, à Tahiti. Son itinéraire en cinq grandes dates.
2007 : il débarque dans l'élite
Jérémy Florès n'a que 18 ans, en 2007, lorsqu'il intègre l'élite mondiale du surf et devient, à l'époque, le plus jeune surfeur de l'histoire à se qualifier. Un passeport acquis lors de la saison 2006 à l'issue de laquelle il s'adjuge le classement qualificatif. Avec notamment une demi-finale à Trestles et deux quarts de finale à Tahiti (déjà) et à Mundaka, le Réunionnais finit son première exercice au sein du gotha international à la 8e place mondiale – jusqu'à aujourd'hui encore, son meilleur rang final – et reçoit la distinction de "rookie of the year". Dès l'année suivante, il dispute sa première finale, à Santa Catarina, au Brésil, où il s'incline face à l'Australien Bede Durbidge. Que partie remise.
Jérémy Florès, Billabong Pro Tahiti 2007. Photo © WSL / Tostee
Décembre 2010 : il triomphe à Pipeline
Dans sa quatrième année sur le "Dream Tour" en 2010, Jérémy Florès flirte à deux reprises avec une finale en atteignant le dernier carré à Tahiti puis au Portugal. Les deux fois, il est stoppé net, respectivement par CJ Hobgood et Jordy Smith. Vient alors l'heure de clore la saison du côté de Banzai Pipeline, comme l'exige la tradition. Après avoir mis au tapis Kelly Slater en demi-finales, le Réunionnais domine Kieren Perrow en finale grâce à un long tube déniché à deux minutes de la fin. "Jezza" devient le premier Français – et Européen – à inscrire son nom au palmarès d'une épreuve de l'élite. Pas n'importe où : sur l'un des spots les plus prestigieux du Tour.
Jérémy Florès, Billabong Pipe Masters 2010. Photo © WSL / Kirstin
Août 2011 : il poste un 20/20 à Teahupo'o
Quelques mois seulement après avoir conquis le Graal d'un succès sur le CT, Jérémy Florès entre dans le cercle hyper fermé des surfeurs... parfaits ! Comprenez : la caste de ceux ayant réussi à scorer deux 10 lors d'une même série. Un exploit seulement réalisé avant lui par Shane Beschen (auteur même d'un 30/30) en 1996 à Kirra, par Kelly Slater en 2005 à Tahiti et par Joel Parkinson en 2008 à Banzai Pipeline. Comme le King, le Français "choisit" les tubes de Teahupo'o pour éberluer de nouveau la planète surf au 5e tour de l'épreuve tahitienne face à Michel Bourez. Et entrer, par ricochet, dans les livres d'histoire du surf.
Novembre 2014 : il assure in extremis son maintien dans l'élite
Jérémy Florès vit, en 2014, la pire année de sa carrière dans l'élite. Incapable de franchir le 3e tour sur le CT et absent à Tahiti pour cause de suspension, le Réunionnais termine la saison à une lointaine 33e place au classement mondial. Insuffisant bien sûr pour se maintenir dans le Top 34. Le Français assure néanmoins sa présence en 2015 au côtés des Slater, Medina, Florence & Co par le biais du circuit qualificatif où il termine in extremis dans le "cut". Totalement relancé à Cascais (3e) début octobre, Florès scelle son maintien ou quasiment, quelques semaines plus tard, dans les vagues hawaiiennes d'Haleiwa en prenant la 3e place du Reef Hawaiien Pro. Le soldat "Jezza" est sauvé !
→ Lire : Jérémy Florès revient de tellement loin
Jérémy Florès, Reef Hawaiian Pro 2014. Photo © WSL / Ed Sloane
Août 2015 : l'incroyable retour à Tahiti
Tout va (beaucoup) mieux pour Jérémy Florès en 2015. Auteur d'une entame de saison correcte sur le CT (9e à Bells Beach et Margaret River), le Français prend de la hauteur sur le circuit qualificatif en se hissant coup sur coup en finale des QS 10 000 de Lowers Trestles et Saquarema. Motivation retrouvée et confiance en hausse, le Réunionnais met fin, aux Fidji, à plus de trois années sans accéder au dernier carré d'une épreuve de l'élite en atteignant les demi-finales à Cloudbreak. Et puis... patatras ! Victime d'une lourde chute tête la première contre le récif fin juin en Indonésie lors d'une session de free surf, Florès est contraint de s'arrêter plusieurs semaines et manque l'étape suivante à J-Bay.
Revenu à l'eau quinze jours seulement avant le lancement du Billabong Pro Tahiti, il décide, tout de même, de tenter sa chance dans les barrels de Teahupo'o. Bien lui en prend. Après un parcours quasi sans-faute et une victoire notamment au 3e tour face à Joel Parkinson, Jérémy Florès déboulonne trois autres champions du monde en phases finales : Kelly Slater en quarts, CJ Hobgood en demies puis le tenant du titre Gabriel Medina en finale grâce à une bombe prise d'entrée de série. Casqué tout au long de la compétition pour protéger sa tête meurtrie par le reef de Lakey Peak, Jérémy Florès est couronné roi de Teahupo'o. Un rêve devenu réalité.
→ Lire : Billabong Pro Tahiti : Jérémy Florès au paradis !
Jérémy Florès, Billabong Pro Tahiti 2015. Photo © WSL / Robertson
Son palmarès dans l'élite
→ Victoires : 2
- Billabong Pipe Masters 2010
- Billabong Pro Tahiti 2015
Jérémy Florès a disputé une autre finale sur le CT, en 2008 au Brésil, au Hang Loose Santa Catarina Pro, perdue face à l'Australien Bede Durbidge.
→ Ses classements mondiaux finaux :
- 2007 : 8e (rookie of the year)
- 2008 : 10e
- 2009 : 25e
- 2010 : 9e
- 2011 : 13e
- 2012 : 10e
- 2013 : 18e
- 2014 : 33e
- 2015 : 7e (en cours)
Lors de ses huit saisons complètes dans l'élite, Jérémy Florès a terminé à quatre reprises dans le top 10 mondial. Son meilleur classement : 8e, à l'issue de sa saison de rookie. Un record qu'il pourrait battre en 2015 puisqu'il occupe, à quatre étapes du terme de la saison, le 7e rang mondial.
L'hommage de Kelly Slater après sa victoire à Tahiti :
Well...I guess if you had to pick two events on tour to win the #PipeMasters and #BillabongProTahiti are probably at just about the top of any person's list on the planet, right?! Great job, @floresjeremy. Congrats on great strategy, patience and badass #Tuberiding! @wsl #Teahupoo
Une photo publiée par Kelly Slater (@kellyslater) le 26 Août 2015 à 1h12 PDT
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